Espace transfiguré (transfigured space) is a research project on the resonance of spaces through the use of a process of reiterating recordings. Elements are recorded in a place, then played back in that same place, then re-recorded, then re-played, and so on. With each repetition, the initial recording is altered in favor of the resonance frequencies favored by the space itself. We hear a metamorphosis of this recording, with sound waves stretching, as if the sound were being absorbed by the space itself. This work is largely inspired by the piece “I Am Sitting in a Room” by the American composer Alvin Lucier, and seeks to explore the perceptual possibilities of the process of decomposition and transfiguration.

In April 2024, I was able to explore this process on the scale of a valley, thanks to a residency at the Faï farm (Hautes-Alpes), which offers artists the use of giant horns. These work as a sound amplification system and allow for playing with the echo of the cliff overlooking the farm. I spent five days there and experimented with my iteration process on three types of recordings: (1) a high-register cello melody ; (2) a soundscape of the farm's construction site ; (3) a low-register cello melody
Each of these recordings was played for the first time using the horns and re-recorded with the echo alteration, then this second recording was played back, re-recorded, played back again, and so on. Each iteration is subject to the changing conditions of the location (wind, birds, humans, etc.), which get imprinted on the recording and nourish the process of mise en abyme.

The three series of repetitions were put end to end to hear their metamorphoses. A spectrogram allows us to observe the stretching of frequencies with each renewal.


Espace transfiguré est un projet de recherche sur la résonance des espaces par l’utilisation d’un processus de réitération des enregistrements. Des éléments sont enregistrés dans un lieu, puis sont rediffusés dans ce même lieu, puis ré-enregistrés, puis re-diffusés … et ainsi de suite. Au fur et à mesure des répétitions l’enregistrement initial est altéré au profit des fréquences de résonances favorisées par l’espace lui-même. Nous entendons une métamorphose de cet enregistrement, des ondes sonores qui s’étirent, comme si le son se faisait absorber par l’espace lui-même. Ce travail est largement inspiré par la pièce «I Am Sitting in a Room» du compositeur états-uniens Alvin Lucier, et cherche à explorer les possibilités sensibles du processus de décomposition et de transfiguration.

En avril 2024 j’ai pu explorer ce processus à l’échelle d’une vallée, grâce à une résidence à la ferme du Faï (Hautes-Alpes) qui propose à des artistes d’utiliser un dispositif de trompes géantes. Celles-ci fonctionnent comme un système d’amplification des sons et permettent de jouer avec l’écho de la falaise qui surplombe la ferme. J’y ai passé 5 jours et j’ai pu expérimenter mon processus de réitérations sur trois objets sonores : (1) une mélodie de violoncelle dans le registre aiguë; (2) un paysage sonore du chantier de la ferme ; (3) une mélodie de violoncelle dans le registre grave

Chacun de ces enregistrements était joué une première fois à l’aide des trompes et ré-enregistré avec l’altération de l’écho, puis ce deuxième enregistrement était rediffusé, ré-enregistré, rediffusé… Chaque réitération est soumise aux conditions changeantes du lieux (vent, oiseaux, humains, …) qui viennent s’imprimer dans les enregistrements et nourrir le processus de mise en abîme. Les trois séries de répétitions ont été mis a bout pour entendre leurs métamorphoses. Un spectrogramme permet d’observer l’étirement des fréquences à chaque renouvellement.

Recording 1: High-register cello melody inspired by "La coumaire" (rigodon from the Hautes-Alpes)
Tuesday, April 23, 2024, afternoon
9 iterations
Sanken CMS-50 Stereo MS microphone 22'47"